Même si les lignes très épurées de l’architecture de Le Corbusier intègrent parfaitement celles des oeuvres de François Morellet, on peut quand même s’interroger sur la place de cet artiste dans un lieu aussi chargé de spiritualité. Car cet homme de 83 ans a toujours refusé de se laisser aller à la subjectivité et pour lui, l’art ne doit pas être un reflet de l’âme.
Dès ses débuts (autodidactes), il refuse ce qui est alors "à la mode" : l’Ecole de Paris et l’abstraction lyrique. François Morellet est à la recherche du geste minimal : " J’ai toujours été intéressé par l’idée qu’une oeuvre doit être conçue avant d’être exécutée, puis exécutée d’une façon précise et neutre".
Il aime plus que tout s’imposer des règles, des contraintes pour encadrer la réalisation d’une oeuvre : "J’apprécie cette règle du jeu qui limite le pouvoir de décision et de subjectivité de l’auteur". Ce qui l’intéresse, c’est non pas l’oeuvre mais le geste et la dérision qu’il peut y mettre.
Si son art est déroutant pour ceux qui sont à la recherche d’une émotion picturale, il se marie par contre parfaitement à l’architecture. Dans ce domaine l’artiste a d’ailleurs réalisé plusieurs travaux, comme ce fut le cas à Rennes en 1989 dans une oeuvre intitulée "La ligne et le point du jour".
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